Le travail de nuit et/ou posté occupe une place importante dans les différents secteurs, notamment le secteur médical, mais des perturbations des habitudes alimentaires avec une obésité ont été associées à ce mode de travail alimentaire et à une obésité.

Notre étude descriptive, transversale a été réalisée pendant un mois au sein des salles de travail des services de maternité dans cinq centres hospitaliers du grand Tunis. Pour cette population, il n’y a pas de poste de jour mais plutôt deux amplitudes de travail : de 12h et de 24h. Nous avons inclus 50 sages-femmes réparties de façons égales en 2 groupes G12h et G24h pour analyser des données anthropométriques, et des données de l’enquête alimentaire. Le but était une évaluation comparative du comportement alimentaire des sages-femmes dans les deux groupes, et ceci durant le jour de garde (j0), le jour avant la garde (j−1) et le jour suivant la garde (j+1) ainsi que le profil pondéral des participantes dans chaque groupe.

L’apport énergétique total était supérieur aux recommandations dans la majorité des cas, ceci se voit particulièrement le jour de la garde (86 %) sans différence significative entre les deux groupes, mais avec une relation significative à l’ancienneté du travail (p=0,001), Les apports glucidique et lipidique étaient supérieurs aux recommandations pour la majorité des cas sans différence significative entre les deux groupes, mais ils étaient liés à l’ancienneté dans le post. Les données anthropométriques comparatives avant et après le travail de nuit ont montré une majoration de la surcharge pondérale de 33 % (avec une répartition égale entre les 2 groupes G12 G24) et l’apparition d’une obésité dans 24 % dont 4 % était classée stade III.

Les problématiques de la perturbation de l’alimentation durant le travail de nuit est un enjeu majeur et ceci indépendamment de l’amplitude du travail et nécessite des interventions nutritionnelles auprès de cette population.

Night work shift is associated with adverse health outcomes like higher risks of obesity; and an unhealthy diet may be a contributing factor.

A descriptive, cross-sectional study, carried out for one month, about midwives in delivery room in five university hospitals in Tunis. For this population, there is no worker on the day but rather two working modes: 12h and 24h. We included 50 midwives divided in two equal groups G12h and G24h. Anthropometric parameters and dietary intake was assessed in the two groups. The aim was to compare the feeding behavior in both groups, and this during the day of the night work (D 0), the day before (D−1) and the day after day care (D+1) as well as the anthropometric profile of the participants in each group. Data were analyzed with SPSS20.0 software.

The total energy intake was higher than the recommendations in the majority of cases and this especially the day of the night work (86%) without significant difference between the two groups but with a significant correlation with the seniority in the post (P=0.001). Carbohydrate and lipid intake were higher than the recommendations for the majority of cases without significant difference between the two groups, but correlated with seniority in the post. Comparative anthropometric data before and after night work showed an increase in overweight of 33% (an equal distribution between the 2 groups G12 G24) and the appearance of an obesity in 24% of which 4% was classified stage III.

The problems of food disruption during night work is a major issue and this regardless of mode of work and requires nutritional interventions in this population.